21 octobre 2012: Mondo PQ en orbite!

Nanette -et son amoureux de l’époque Michel Pagliaro- à quelques jorus de son exode vers Londres (Écho-Vedettes; octobre 1969)

Cette semaine, sur les traces du parachutiste extrême Felix Baumgartner, nous nous jetons du vide orbital vers la stratosphère, lévitant sur une heure de sélections parfois éthérées tantôt cosmiques. Pointe le ciel, gamin, ça va s’couer!

Le cœur d’une génération – Dernier départ (Gamma; 1969)

Le trio était composé de deux ex-Les Aristocrates (Alain Robert et Claude Michon) et de la chanteuse Louise Themens. Un ex-Les Sultans, Denis Forcier, fera aussi partie de la dernière mouture du groupe. Leur son folk rock et leurs douces harmonies ne résonneront que le temps d’un album, quelques simples et une participation au film Y’a plus de trou à Percé (Loving & Laughing). Nous ne saurions trop vous recommander cet album

Nanette Workman – Flying Machine (EMI; 1970)

Suite à sa rupture avec Tony Roman, Nanette tente de percer à l’international, cette fois pour de bon en mettant le cap sur l’Angleterre. On imaginera pour elle un casting d’émule de Shirley Bassey, un rôle dans lequel Workman ne semble pas tout à fait confortbale. Sur ses propres compositions, on distingue déjà un peu plus de mordant… et c’est là qu’elle sonne authentique. Flying machine, sur un air rappelant le son du 5th Dimension, est aussi inoffencif que charmant. L’album Nanette n’a jamais été disponible au Québec et n’a jamais fait l’objet d’une quelconque ré-édition, mais sachez que quelques pressages originaux Allemand, Anglais et même Australien existent.

Andrée Champagne – Une table (Polydor; 1973)

Suave lecture des poèmes de la comédienne bien connue à l’époque pour son rôle de Donalda dans Les belles histoires des pays d’en haut. Chaudement orchestré par Georges Tremblay, l’album Mots simples, mots d’amour ne cesse de surprendre: c’est coquin pis pas, des vignettes joliment imagées, même lorsqu’il s’agit d’une fascination passagère pour une banale table.

Claude Dubois – Conscience Consciente (Columbia; 1969)

Petitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetitpetit!

À chaque mois son nouveau Eric (Télé-Radiomonde; juin 1969).

Guy Trépanier – 100 000 années lumières (Saturne, une division de Polydor; 1973)

Le futur arrangeur musical pour la série Lance & Compte signe ici son second et plus ambitieux album… à date.

Éric – 12 000 étoiles (DSP; 1967)

Éric Saint-Pierre est un chanteur de Saint-Hilaire. Il chantera d’abord pour Les Hors-La-Loi puis Éric & les Gamins avant d’être élu découverte Méritas en 1967. Entre 1967 et 1972, il publia deux albums et une foule de simples par moments aventureux. À ses débuts plus pop sur son premier album s’est greffée une hypnotisante mélodie arabisante, poétisant le ciel étoilé et… la nudité. Relisez sa saga complète sur l’inestimable blogue Vente de Garage.

Claude Gauthier met en chanson l’alunissage (La Patrie; juillet 1969).

Claude Gauthier – Le clair de lune d’Apollo (Gamma; 1972)

D’abord publiée en 45 tours, cette chanson de 1969 coincidait avec l’alunissage de la mission américaine Apollo. Qui est ce guitariste qui déchire ainsi les cieux? Si vous le savez: Écrivez-nous.

Stéphane Venne – Le tour de la terre (Sol 7; 1979?)

Deux pressages existent de cette collection d’adaptations orchestrales des plus grands tubes de cet auteur-compositeur à succès.

Alain Clavier – Métadata (ONF; 1977)

Alain Clavier est un compositeur français arrivé au Québec en 1966. Très tôt, il travaille aux côtés de Stéphane Venne, notamment sur le dernier simple psychédélique de Lucille Bastien – Trop vite (Freak-Out Total Vol. 33). Il signe ici une bande son feutrant une musique concrète d’un groove persistant. Écoutez sur le blogue machinemusic d’autres extraits de cette fascinante compilation de l’ONF qui présente aussi de rares mais ô-combien-inestimables compositions de Norman Maclaren.

David Sarkys et André Perry – Colorado Sunrise (Crea Sound; 1974?)

Cette collaboration méconnue entre le québécois Perry et l’arrangeur français Sarkys (pseudonyme de ) fut pressée en France et n’était pas initialement destinée à une distribution publique. Il s’agit plutôt de library music, des bandes sonores thématiques utilisées par la télévision et le cinéma pour créer l’ambiance idéale. Plusieurs arrangeurs et musiciens connus participèrent à cette discothèque médiatique, souvent anonymement ou derrière un pseudonyme. Nous avons pu répertorier trois albums où Perry so-signe les titres et supervise les enregistrements: First Encounter Ballad Séries (Crea-Sound; 1974?), New Life (Mondiophone; 1974), Urban USA – Philly Disco Club. Nous serions curieux d’entendre votre témoignage à ce sujet, M. Perry!

Les Messagères de joie – Ma petite espérance (RM; 1967 / Mucho Gusto; 2012)

Il fallait bien souligner en fin de programme la publication d’une compilation supervisée par Sébastien: Résurrection! Chants chrétiens et messes rythmées du Québec (1964-1978). Un crisse de bon disque.

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