Métissés serrés, les artistes québécois ont occasionnellement adapté leurs chansons pour séduire de nouveaux marchés, que ce soit chez-nous ou à travers le monde. Aujourd’hui, nous vous offrons toutes une palette linguisitique: des américains chantant en français, des québécois fluents dans les deux langues officielles et quelques rares pressages internationaux, passant du japonais à l’italien. Tournez votre langue sept fois et… bonne écoute!
INDICATIF – Dodge 71 (Acétate Chrysler; 1970)
Extrait de la campagne radiophonique de 1970 pour plusieurs automobiles Chrysler, Dodge et Pontiac. Ces ritournelles étaient endisquées en français et en anglais pour le marché québécois. On expédiait aux DJs locaux une feuille de route en leur laissant le soin de ponctuer cette publicité de quelques interjections imaginées par le concessionaire.
The Classels – A che serve piangere d’amor (Miura/Trans-Canada; 1966)
Adaptation italienne de Le premier amour (face B de Qu’est devenu notre passé), leur 5e simple de février 1965. Personnellement, on trouve quela version italienne offre plus de mordant! Franco-Jeunesse, subdivision de Trans-Canada publia en 1965 deux compilations « Cantati italiani in Canada », avec des sélections italo-montréalaises pour Tony Massarelli, Moira et quelques chanteurs européens. Les Classels bénéficièrent d’un pressage sur la même étiquettes TC (vert, blanc, rouge) mais aussi d’une publication en Italie avec pochette-photo!
The Young Rascals – French version of Groovin’ (Atlantic; 1966)
Un des simples américains les plus consistant de 1966 (Good good lovin’ / Groovin’), un succès international qui fut aussi traduit et publié simultannément en France et au Québec. Le X du numéro de série indique le rarissime pressage québécois.
Les Silhouettes – Le petit Martien (RCA; 1968)
Reprise ludique du succès bubblegum Green Tambourine des Lemon Pipers. Le groupe (à ne pas confondre avec un autre, Les Silhouettes… de Sherbrooke) serait composé de Steve Briton (basse) et possiblement Yves LeBlanc et François LeBlanc (crédités sur le simple) et leur simple produit par André Perry. L’adaptation française d’un certain Gérard (crédité sur l’étiquette) mystifie: il n’était pas membre du groupe.
The Lemon Pipers – Green Tambourine french version (Buddha; 1967)
Groupe américain qui bénéficia d’un pressage en France sous le nom Les Citrons pressés. Curieusement, ce pressage n’incluait pas la version française qui semble pourtant avoir fait son chemin au Québec/Canada…
Écoutez les deux versions et faites-nous part de votre opinion: à qui, selon vous, revient la paternité de l’adaptation française des paroles? Que le débat commence!
Laurianne – C’est lui que j’aimerai (Franco-Jeunesse; 1965)
Ginette Sage – Bashful Bobby is his name (Capri; 1963-64)
Le 25e Régiment – Itsunohika (International Denon; 1971)
Chanson traduite par Hiroshi Kâto et réenregistrée à Montréal peu avant le départ du groupe pour Osaka au Japon en 1971. À l’oigine, cette composition du tandem Georges Thurston et Réjean Ruel avait pour titre Le temps de l’amour.
Freedom North – Le jour de la liberté (Aquarius; 21 janvier 1971)
45 tours promotionnel non-répertorié pour le groupe de Montréal offrant deux nouvelles versions du premier simple de quintet, Ordinary man (retitrée A helping hand sur l’autre face).
Mari-Lou Gauthier – In the summertime (Promo; Canusa; 1970)
Probablement le tout-premier simple de cette future membre de Toulouse et choriste pour d’innombrables artistes de la province. Cette composition R&B avec une saveur westcoast de la part de Tony Roman & Gauthier ne bénéficia que d’un pressage promo seulement, offrant deux versions: courte et longue.
Explosion Expantion – Blow Up (Trans-Canada; 1968)
LE 45 tours le plus rares du Québec? Fort probablement! Seulement 5 copies auraient fait surface depuis 1968… c’est tout dire. Seuls trois nom sont crédités sur l’étiquette. Si vous connaissez ces musiciens, écrivez-nous!
The Munks – Long time waiting (Columbia; 1966)
4 moines en soutanes de Montréal avec Rick St-Jean, René Boileau, Tagg Hindsgaul et Ed Kaye. Leur premier simple fut publié en septembre 65 sous le nom The Exit 4. Ce troisième 45 tours sera leur plus populaire, Long time waiting se hissant sur quelques palmarès anglophones locaux. Lorraine Nied aka Sweet Loraine aka Lorri Zimmerman se joindra au groupe en 1967 et à la fin de 1968, St-Jean et Kaye quitteront pour former le groupe Freedom… bientôt renommé Fredom North.
The Power of Beckett – Lost souls of desillusion (Quality; 1967)
Montreal teenage mayhem!!! Quatuor garage avec Bob Stoehr, Cliff Randall, Greg Tomlinson et M. Simth. Un titre et un son ravageurs, martelé au fuzz et à coups d’orgue combo (un Howard Combo de Baldwin selon Sébastien)! Compilé sur Nightmares from the Underworld Vol. 1.
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