12 avril 2015: Underground!

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Pour coincider avec Les Nuits psychédéliques de Québec (3 jours de prestations, de conférences et d’échanges), la prochaine heure sera dédiée à une foule d’artistes qui se moquaient des étiquettes, révélaient leurs réflexions lysergiques sur vinyle ou sortaient carrément de leur zone de confort pour rejiondre les mouvances de la contre-culture… l’underground!

En guise de complément à votre écoute, je ne saurais trop vous recommander de visiter le blogue littéraire Ghetto Mohawk. Logos, Sexus, le magazine Allez Chier, Hobo Québec… toutes des publications underground de Montréal et de la contre-culture québécoise des années 60-70: Ghetto Mohawk numérise et diffuse intégralement ces précieux documents éphémère et réalise des entrevues avec les artisans derrières ces publications. Un travail colossal, bien réalisé et… essentiel! Bonne écoute!

The Rabble – The crushing hand of mother (Trans-World; 1967)

De véritables iconoclastes du rock québécois, non loin du son des groupes américains The Fugs ou The Mothers of Invention! Le groupe avait beaucoup d epotentiel, mais ne réussira pas à percer en dehors du Québec. Part of it may be that English Canada wasn’t that interested in this province. Maybe they were a little lost about the two languages going on. Although the Rabble recorded in English,  much of our audience was francophone. (John Pimm; The Gazette)

Les Classels – L’herbe de la paix (Trans-Canada; octobre 1970)

Face B du dernier simple original de la légendaire formation (l’incendiaire Je te fais l’amour en face A) qui, sur ses derniers miles, tentait un ultime rapprochement avec la faune hippie qui avait pris le dessus sur les palmarès. D’underground à overground! Quand Les Classels chante le canabis et vous invite à toker… avouez qu’on est rendu ailleurs! Ce titre fut compilé sur Freak-Out Total Vol. 33 chez Mucho Gusto.

Photo Journal, octobre 1971.
Photo Journal, octobre 1971.

Micheline Brey – Amour, délice & orgue (Capricorne; 1970)

Chanteuse et épouse de l’arrangeur Michel Brouillette (aujourd’hui décédé). Unique publication sur l’étiquette Capricorne avec un simple extrait du même album. Brouillette avait été orchestrateur pour plusieurs artistes, mais autofinancera ce projet pour son épouse qui se produisait déjà timidement sur scène avec lui. Un an de sessions de studio plus tard… et caché à la toute fin d’un album qui berce plutôt dans la pop pastorale, on retrouve ce titre cynique et acide, complètement déjanté, rappellant la fougue de la chanteuse Belge Stella. Le titre serait une curieuse référence au programme télévisé de l’organiste Serge Fontane (Amour des lys & Orgue).

Réal Barrette – Y faut jamais faire brailler sa blonde (Avril; 1968)

Véritable électron libre, Barrette qui est aussi professeur d’anglais dans le quartier Rosemont, fait ses débuts sur disques avec l’étiquette Avril, deux simples décapant (Nounou t’en fais trop, La Grosse Toutoune). PERSONNE ne sonnait comme lui à l’époque, PERSONNE! Il trouvera une oreille attentive auprès de Joel Denis avec qui il signera quelques-unes des dernières compositions à succès.

THEMEDIUM001The Medium – (Gamma; janvier 1969)

Des pionniers du rock progressif québécois, rien de moins! Découvrez leur album et les enregistrements réalisés pour le film de Claude Jutra, Wow, dans cet article du blogue Patrimoine PQ.

Les Sinners – LSD Ah! Ah! (Jupiter; 1967)

MRQ – Rues de plastique (Polydor; 1968)

Le Modern Rock Quartet, une formation originaire de Ottawa, avec Peter Jermyn (ex-Luke & the Apostles de Toronto), John Martin (chanteur du groupe Heart), Doug Orr (basse) & Robert Coulthart (batterie), deux ex-membres des Esquires.

Le Cardan, vers 1970.
Le Cardan, vers 1970.

Le Cardan – L’évadé de la nuit (Révolution; 1969)

Quintet psychédélique montréalais avec Gilbert Bourgeois, Richard Emond, Guy Rhéaume, Denis et Michel Soucy. Lisez leur biographie et découvrez tous leurs rarissimes 45 tours ici.

Réjean & Pierre – Étrange ville (R&B; 1970)

Étrange ville a été enregistré avec Réjean Boudreau (ex-membres des Odds) et Pierre Parisi (William D. Fisher, Agatha). On retrouve aussi sur ce 45 tours deux autres Odds, Michel Tremblay & Daniel Auger .

Logos No7, page 1.
Logos No7, page 1.

Comments

2 responses to “12 avril 2015: Underground!”

  1. Eric Belanger Avatar
    Eric Belanger

    Bonjour Sébastien,
    À l’écoute de la pièce “Y faut jamais faire brailler sa blonde” de Réal Barrette, il me semble que son style n’est pas très éloigné de Melchior Alias et de la pièce “Chu Mnu En Metro Automatique” tiré de son unique album “Melchior Alias…” (1969; Capitol Records SKAO 70.024), que vous avez déjà diffusé à Mondo P.Q. S’agit-il de la même personne ?

    1. Sébastien Avatar
      Sébastien

      Deux électrons libres, mais il s’agit bien de deux artistes différents. Barrette a collaboré avec Joel Denis au tournant 70; Melchior (Gilles de son prénom) à la même époque est retourné dans l’obscurité suite à l’échec commercial de son album. Cela dit, les deux m’obsèdent et j’espère toujours les retrouver!! Si vous avez une piste, contactez-moi!

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