Le groupe psychédélique Le Cardan (1967-1970)

Le Cardan, vers 1969. Collection personnelle G. Rhéaume.
Le Cardan, vers 1969. Collection personnelle G. Rhéaume.

En octobre 2010, j’ai eu le privilège de m’entretenir quelques heures avec le chanteur/musicien/ingénieur/producteur Guy Rhéaume chez lui, à son studio de Boucherville. Si ce nom ne vous est pas déjà familier, je vous invite à consulter la première partie de cette entrevue dédiée à son parcours au sein du groupe Les Convix. Voici maintenant la suite de cette rencontre où M. Rhéaume revient en détails sur la transition de son groupe au cours de l’année 1967… Si vous êtes un ancien membre du groupe Le Cardan et souhaitiez participer à ce survol historique, n’hésitez pas à nous contacter. Toute contribution / anecdote / photgraphie sera la bienvenue. Bonne écoute!

S.D. Est-ce que le groupe à persévéré longtemps avant de devenir Le Cardan?

G.R. Oh oui, un bon bout. Un moment donné, tout le groupe est revenu à Montréal pour étudier après avoir joué à Mont Laurier tout l’été. J’habitais alors avec André Perry, mais on avait plus d’endroit pour pratiquer. J’ai téléphoné à un ami d’école, Richard Émond, pour lui demander s’il aimerait jouer dans un band. «Mets-en, en plus j’ai une place dans ma cave pour pratiquer», qu’il dit. Dans le fond, Richard est surtout rentré dans le groupe parce qu’il avait un local de pratique! *rires*

Je l’ai présenté aux trois autres Convix et il l’ont aimé. Il jouait déjà de la guitare et avait son propre ampli alors il s’est mis à la rythmique. Il connaissait aussi un autre de mes amis d’école, Reynald Beaupré. Il a proposé qu’il devienne notre gérant et je dois dire qu’il a été très efficace. On s’est alors mis à jouer à Québec.

Le Québec a aussi eu son groupe nommé Kaléidoscope (Collection personnelle G. Rhéaume).
Le Québec a aussi eu son groupe nommé Kaléidoscope (Collection personnelle G. Rhéaume).

S.D. Sous quel nom?

G.R. Y’a bien eu une transition, mais je ne sais pas quand. En fait, le groupe a eu plusieurs noms. On s’est appelé B Sharp Blues Band un moment et on ne jouait que du blues à la Paul Butterfield. On changeait de nom tout dépendant de ce que les bookers recherchaient. On s’est aussi rebaptisé Le Kaléidoscope.

S.D. Vraiment? Après les États-Unis, l’Angleterre, le Mexique et j’en passe, le Québec avait aussi son groupe nommé Kaléidoscope!

G.R. On se cherchait une identité. Denis avait enseigné le dessin industriel. C’est lui qui a suggéré Le Cardan, un jeu de mot sur ce «joint universel». Moi, j’étais pas d’accord, mais ça faisait juste rire Richard. Je ne m’entendais pas trop avec Reynald, mais on jouait au Temple, un bar psychédélique, tous les lundis soirs à Québec et tous les vendredis soirs à la salle Beaulieu. Les samedis et dimanches, on allait jouer à Mont-Laurier. On avait une vie de fous. La meilleure époque, c’est quand on jouait au Gallerie Café tous les vendredis, samedis et dimanches après-midi dans le Vieux Montréal. On jouait du Hendrix, The Doors, Led Zeppelin, The Animals, The Beatles. On avait un following! J’avais de la misère à entrer dans la salle. Le monde dansait pas. Y’étaient tous assis par terre et ils nous écoutaient jouer. Dans ce temps-là, Michou (Michel Soucy) avait justement coupé les pattes de son orgue et jouait assis, par terre. C’était zen, un peu…

Le Cardan fait la promotion de son simple La reine et le roi à Allez-4 (Québec; 1967).
Le Cardan fait la promotion de son simple La reine et le roi à Allez-4 (Québec; 1967).
La Patrie, mars 1969.
La Patrie, mars 1969.

S.D. J’ai vu ça sur une photo publiée dans le livre de Léo Roy (La merveilleuse époque des groupes québécois; Éditions Rétro Laser; 2003).

G.R. Oui, ça c’est notre passage à l’émission Allez-4 à Québec. On est monté en plein hiver pour faire cette émission en lipsynch. On a même pas eu le temps de se préparer; on est rentrés puis on est ressortis.

S.D. Quelle chanson aviez-vous mimé?

G.R. Je crois que c’était La Reine et le Roi. Ce simple, c’est moi qui l’ai tapé, chez André Perry alors qu’il nous «prêtait» son studio.

S.D. Ce serait votre premier simple sous le nom du Cardan?

G.R. Je crois, oui. Je travaillais encore chez Perry à l’époque, mais on entrait en cachette le soir pour y enregistrer. Perry nous méprisait et nous accusait de ne pas avoir de talent… Ce qu’il cherchait surtout, c’est de m’avoir au studio à la journée longue, à l’année longue.

Par ce premier 45 tours sous leur nouveau nom, le groupe laissait exploser son véritable talent créatif. La Reine et le Roi démarre avec fracas, la guitare et Rhéaume au drum martellent allègrement alors que l’orgue s’imbrique en roucoulant. Heavy, la ballade! Du freak beat avec une touche de soul! Au revers, une tendre mélodie éthérée constraste avec le boucan de la face A. Le sommeil du soldat expose le funeste destin d’un jeune homme mort au combat. Et il dort, les yeux grands ouverts… Le groupe insère quelques choeurs vaporeux qui semblent expier sur ce champs de bataille. Le ton n’est pas nécessairement politique, mais l’ambiance incite au recueillement.

La Patrie, décembre 1969.
La Patrie, décembre 1969.

S.D. Parlons maintenant de votre second simple. Il me semble que Les yeux de velours avait toutes les qualités d’un hit.

G.R. Je me souviens que les gens de CJMS nous avaient dit que le mot « embraser » (sur La Reine et le Roi ) n’était pas français et qu’il y avait trop de fuzz sur nos simples; ils ont donc refusé de nous faire jouer sur leurs ondes. Je sais par contre aujourd’hui que Guy Cloutier, à l’époque, empêchait tous les gens qui n’étaient pas impliqués directement à CJMS de jouer sur cette station. Il contrôlait CJMS et faisait de la payola pour barrer plusieurs nouveaux talents de la scène musicale… Plus tard, j’ai tout de même pu chanter Les yeux de velours à l’émission Allez-4, en solo au moment de sortir mon album chez Polygram. Ils m’ont aussi envoyé chanter ça à Sherbrooke; sur le même show, il y avait Diane Dufresne.

S.D. Je crois que vous aviez eu raison de reprendre ce titre; il y avait là un potentiel hit.

G.R. C’était une composition de Gilbert, la chanson préférée de Claude Palardy et la raison pour laquelle il m’a signé. Palardy avait effectivement du flair.

S.D. La face B, Jardin d’ébène, est totalement psychédélique.

G.R. C’est Denis (Soucy) qui chante ça. C’est lui chantait toutes les tounes où ça montait ben haut. Le son de la guitare à l’intro, c’est joué en frottant rapidement le doigt sur la corde à la base, comme si on en jouait avec un archet.

S.D. Vous l’interprétiez sur scène?

G.R. Oui, pratiquement tous les soirs, on la jouait après House of the rising sun. On incorporaient nos titres avec des reprises. Au début, on était surtout influencés par les Ventures et les Beatles; plus tard, ce fut Hendrix, Blind Faith et les Doors. On jouait When the music’s over puis on entendait plus un mot dans la salle.

Ce second simple est en effet plus consistant et témoigne de la symbiose évidente qui habitait les musiciens. La production est soignée et inventive; c’est une pop qui ose, à l’image des observations psychédéliques mis en musique par le groupe. Les yeux de velours offre une mélodie entraînante et accrocheuse, ponctuée de notes fuzzées qui culminent dans un solo vrombrissant. Si le texte demeure plutôt fleur bleue (Ses yeux dans mes yeux, mes yeux dans les siens…), le chant est appuyé d’un jeu suffisamment corrosif pour balancer agréablement le tout. La version qu’enregistrera Rhéaume plus tard en solo réutilisera la même formule, mais préfèrera cette fois un chant plus envouté, plus lousse.

Jardin d’ébène en face B ralenti la cadeance, feutrant l’auditeur dans une inquiétante ambiance lysergique. Vaisseau de crystal limpide, porte-moi vers le sommet de la pyramide perdue dans l’océan d’ébène. Pas de doute, on est en plein trip et c’est Le Cardan qui tient le gouvernail. Les percussions et les claquements de doigts sont à l’avant-plan, les frottis sur les cordent de guitare opèrent et semblent figer le temps alors que la guitare solo offre un son chaud, soutenu et live. Personnellement, j’apprécie quand l’orgue et le clavecin électrique s’imposent, aujoutant leur singulières vibrations aux paroles déjà éclatées.

L’ALBUM PERDU DU CARDAN

The B# Blues Band, 1969. Collection personnelle de G. Rhéaume.
The B# Blues Band, 1969. Collection personnelle de G. Rhéaume.

S.D. Les Convix sont plus tard crédités sur votre album solo, aux côtés de Loupin & les Loups.

G.R. Cet album, c’est effectivement avec les Convix. Loupin.. c’était une invention de ma part, un band de studio que j’avais monté pour une seule journée d’enregistrement. Cet album là contient les tracks des simples du Cardan – on avait aussi parallèlement enregistré un album – mais quand j’ai quitté le groupe, j’ai retiré les voix des gars et j’ai mis la mienne à la place.

S.D. Vous aviez enregistré un album complet avec Le Cardan?

G.R. Oui. Dans un sens, c’est devenu celui-là (Rêve ).

S.D. Vous aviez conservé les bandes originales?

G.R. En fait, les gars du groupe avaient les bandes pour l’album, mais pendant les événements d’octobre 1970, ils se sont tout fait saisir. On a tout perdu. La police est rentrée chez Denis et Gilbert sur le boulevard Saint-Joseph. Y’avait des freaks là alors les voisins les ont probablement dénoncés. Tout fut saisi et je n’ai rien retrouvé depuis. On avait fait un démo chez André Perry de Hoochie Coochie Man et un paquet d’autres titres avec Perry comme ingénieur. Perdu. L’album du Cardan qu’on avait fait en partie chez Perry puis au studio de Tony Roman était du lot. Quand j’ai quitté le groupe, j’avais conservé les bandes de nos 45 tours parce que je finançais tout… enfin, avec Perry et Roman du moins. Claude Palardy m’a alors signé chez Polygram.

S.D. C’est ainsi que vous en êtes venu à réutiliser certaines des bandes?

G.R. C’est ça. J’en ai réalisé d’autres aussi. J’ai fait plein d’improvisations. Je suis entré seul en studio et devait tout faire moi-même… en une seule prise. Pas question de reprendre quoi que ce soit, je voulais que ça reste raw.

S.D. Si on résume, la plupart des chansons de Rêve étaient des titres originellement interprétés par le Cardan sur scène? Une titre comme Château de sable résonne d’ailleurs comme un potentiel quatrième simple pour votre ancien groupe.

G.R. On jouait déjà ça live dans les bars, mais l’enregistrement ne s’est jamais réalisé. J’ai donc décidé de reprendre cette chanson. J’étais le membre fondateur du groupe. À la fin des années 60, tout le monde empiettait sur ce que je voulais faire. C’était rendu à un point où je ne pouvais plus chanter ou décider quoi que ce soit. Je voulais acheter une van pour transporter l’équipement; les autres voulaient un corbillard. Progressivement, le clan Soucy-Bourgeois prenait le contrôle de mon band… Tu sais, pour arriver à enregistrer chez Tony Roman, je devais lui donner des heures comme ingénieur, pour enregistrer d’autres artistes. Je travaillais pour ça! Je voulais maintenant jouer du drum, mais aussi chanter et une foule d’autres choses. Je le faisais du temps des Convix. En plein milieu de la soirée, je débarquais du drum pour aller chanter en avant 5 ou 6 morceaux comme You’ve got to hide your love away (The Beatles) ou un titre des Stones.

S.D. Revenons d’ailleurs sur Tony Roman. Comment l’avez-vous rencontré?

G.R. C’était mon client aux studios d’André Perry. On a commencé à collaborer ensemble en enregistrant les Baronets; après j’ai appris à le connaître. On est resté amis longtemps. Quand il a fondé les disques Révolution, aux studio Magma, il m’a dit « Eille Ti-Guy, viens faire un tour! ». Quand je suis arrivé, j’ai vu que c’était vraiment broche-à-foin, mais il m’appelait tout le temps pour que je travaille pour lui. J’ai même joué du drum pour lui, en tournée; on était vraiment des copains. C’était tout le contraire de Perry qui vérifiait tout, exigeait la moitié des revenus potentiels; Tony, lui, disait que c’était pas grave et me prêtait son studio. Quand je faisais quelque chose, il venait l’écouter et si ça lui plaisait, il me demandait une copie pour le sortir immédiatement en 45 tours sur ses nombreuses étiquettes.

S.D. La première fois que je vous ai contacté, c’était pour discuter du 45 tours du Cardan sur Révolution. À quoi référait le titre de sa face B?

G.R. C’était prononcé « chafrè », une déformation de « chat frais » (cool cat), mais seul Gilbert pourrait confirmer puisque c’est lui qui l’a écrit. Cette track-là, c’était une « révolution » au niveau de la composition. Aux premières prises, les gars n’ont rien joué. C’était moi qui jouait seul en ajoutant des percussions. Le groupe a composé la toune par aprés en embarquant sur ma track de drum, sans métronome. On avait jamais fait ça comme ça avant. On a bien-sûr utilisé un Leslie, mais le son de la guitare a été obtenu en insérant un ampli dans un piano droit fermé et en le mikant par en dessous. Denis (Soucy) essayait toutes sortes d’affaires.

S.D. Roman était aussi en studio avec vous?

G.R. Oui, c’est lui qui joue du piano sur Shaffres. On a enregistré ça aux Studios Magma sur la rue Rouville (Montréal). Je me souviens avoir été déçu par la suite. L’enregistrement de la face A, une fois sur vinyle, avait malheureusement perdu tout son niveau en décibels…

Comme chez les précédents simples, on y retrouve deux compositions signées Gilbert Bourgeois et Le Cardan. La face A offre un titre audacieux et épique de 7 minutes, L’Évadé de la nuit , un exploit peu commun et farouchement en marge des palmarès. Avec sa demie-douzaine de mood swings et son rock à la fois tranchant et éthéré, la chanson à tout pour rappeler modestement le mythique simple Defecting Grey des Pretty Things, dans la forme du moins. Cette symphonie de poche au ton sale, entraînant et acide vous fait tanguer d’une ambiance paisible et nocturne à un jerk au Hammond en passant par un solo fuzzé dans le tapis sans pour autant mettre de côté la pop surréaliste. Oufff! Soucy contribue beaucoup à la cohésion de tous ces mouvements par son chant à la fois cabotin et pleinement investi. Peu importe votre pharmacopée, ce titre vous sidèrera par ses airs désinvoltes et la fraîcheur de son jeu. On ne parle pas de rock progressif proprement dit, mais certainement d’un des premiers hybrides psyché-progressif du genre au Québec. Et quelles paroles imagées! Les lueurs de l’aurore précisent l’horizon…

J’ai marché à côté de ceux qui prient, de ceux qui fuient, de ceux qui crient, de ceux qui nient
De ceux qui parlent avec les yeux, de ceux qui voient avec les doigts.
Ils m’ont amenés avec eux dans un voyage terrible (…)
Doit-on s’abandonner à l’intuition ou bien ne se fier qu’à la raison?
Dois-je dire oui, dois-je dire non?

Shaffres, en face B, demeure tout aussi psychédélique, cette fois dans une forme plus brève. Des percussions touffues, un solo enfumé, des choeurs dilapidés au Leslie, une prose hippie et procrastine ainsi qu’une guitare bruitiste et omniprésente s’entrechoquent sur un groove tenace. Tout y passe en 2 minutes et 15 secondes! Pour l’époque, vous en connaissez beaucoup d’autres simples de ce calibre?

Gagner sa vie à perdre son temps, perdre son temps à être heureux.
Heureux de vivre et laissez vivre.
Pendant que d’autres se tuent à gagner du temps pour satisfaire les besoins qu’ils s’inventent…

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Le Cardan, vers 1969. Collection personnelle G. Rhéaume.

LE GRAND CIRQUE ORDINAIRE (1969)

G.R. À un moment donné, je m’occupais du Grand Cirque Ordinaire. Le groupe était alors le sujet d’un film de Roger Frappier…

S.D. C’était Le Grand Film Ordinaire ?

G.R. C’est ça. Pour payer les musiciens, Roger m’avait donné 500$… alors c’est Gilbert et moi qui avons joué la musique pour le film. Je devais quand même payer le studio alors j’ai demandé à Tony Roman de sortir ça en 45 tours. Je lui ai remis les bandes et il l’a sorti. Ça a joué à la radio; c’est comme ça qu’il se repayait.

S.D. Comment en êtes-vous arrivé à travailler avec le Grand Cirque, un groupe qui ne faisait que démarrer à l’époque?

G.R. Vers 1969, Le Cardan n’avait plus de place pour pratiquer. On s’est alors trouvé un nouveau local sur Rachel. Y’avait plein d’autres espaces à louer avec d’autres musiciens juste à côté et c’est là qu’on est tombé sur le Grand Cirque. Ils nous ont entendu pratiquer et sont venus nous voir. Je suis devenu chum rapidement avec eux et ça a fait boule de neige…

Musicalement, le Grand Cirque Ordinaire bénéficie d’un accompagnement plutôt discret et délicat de la part des musiciens du Cardan. Les deux compositions originales misent principalement sur la théatralité et la prose de ses interprètes. Une ligne de guitare acérée ose alors s’imposer progressivement, tout en douceur… Dans l’ensemble, l’ambiance se rapproche des doux airs folk popularisés à l’époque par le groupe Le Coeur d’une génération. Rhéaume croisait régulièrement Denis Forcier (guitariste de ce trio) entre quelques enregistrements et les deux musiciens entretenaient une admiration respective. Une quelconque influence aurait pu découler de cette amitié naissante…

S.D. Que sont devenus aujourd’hui vos comparses de l’époque des Convix / Le Cardan?

G.R. Aujourd’hui, Michel construit des maisons et Richard fait du stained glass. Denis est revenu récemment de son tour du monde en voilier; il est monteur vidéo et il rédige un livre sur son expérience en mer. Il a une plume fantastique. Gilbert fait de la programmation et de la comptabilité.

Je tiens à remercier chaudement de nouveau Guy Rhéaume pour ses nombreuses contributions à la réalisation de cet article. Transmettez-lui votre admiration en laissant un commentaire.


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One response to “Le groupe psychédélique Le Cardan (1967-1970)”

  1. Jellos Avatar
    Jellos

    Merci pour cet article et grand merci à Guy Rhéaume pour avoir partagé son vécu. Ces artistes étaient des pionniers, il fallait y croire pour s’essayer à ce genre de musique au Québec à cette époque. On ne devrait pas oublier ceux qui étaient là avant nous.

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